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C.


CAJORI Florian ( Suisse 1859 - Calofornie, USA 1930), Suisse.
L'Américano-suisse Florian Cajori est un historien des mathématiques, fondateur de cette discipline aux États-Unis, et auteur dans ce domaine d'ouvrages reconnus.
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CANTOR Georg (1845-1918), Allemagne.
Né à Saint-Pétersbourg de parents allemands, Cantor fit ses études universitaires d'abord à Zürich, puis à Berlin, où Weierstrass fut son professeur. 
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CARDAN Girolamo (1501-1576), Italie. 
Né à Pavie, Cardan étudia la médecine à Pavie et à Padoue. Dès 1534, il enseigna les mathématiques dans une école milanaise, tout en pratiquant la médecine. En 1543, il accepta la chaire de médecine à l'Université de Pavie, puis, en 1562, celle de l'Université de Bologne, mais, en 1570, Cardan fut brusquement inculpé d'hérésie, arrêté et perdit son poste.
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CARNOT Lazare Nicolas Marguerite (1753-1823) 
Bourguignon, officier de carrière, L. Carnot fut élu député à l'Assemblée législative et à la Convention. En 1793, il fit partie du Comité de salut public et, de 1793 à 1795, il fut responsable de la guerre. Le coup d'état de 1797 le chassa, mais Napoléon le rappela en France pour lui confier le ministère de l'Intérieur pendant les Cents-Jours. Membre du gouvernement provisoire en juin 1815, il dut se réfugier à Magdebourg, en Allemagne.

CARTAN Elie Joseph (1869-1951), France.
Né à Dolomieu dans les Alpes françaises, E. Cartan reçut une bourse du gouvernement pour pouvoir étudier au lycée de Lyon, puis à l'École normale supérieure. Il enseigna aux Universités de Montpellier, Lyon, Nancy et Paris. Il fut élu membre de l'Académie des sciences en 1931.
Ses travaux portent sur les groupes et algèbres de Lie. En 1894, il propose une classification des algèbres de Lie sur lke corps C. Puis il travaille sur la théorie des algèbres linéaires associatives, que le mathématicien américainWEDDERBURN Joseph Henry Maclagan (1882-1948) rebaptise algèbres.
En 1910, il introduit la notion de spineur, vecteur complexe qui permet d'exprimer les rotations de l'espace par une représentation bidimensionnelle. 
L'algèbre extérieure introduite par GRASSMANN Hermann (1809-1877) (qui définit le ⇒ produit vectoriel) reste confidentielle jusqu'aux travaux des mathématiciens français POINCARÉ Jules Henri (1854-1912) et de CARTAN Elie Joseph (1869-1951) en géométrie différentielle. [Dieudo]p107

CARTAN Henri Paul (Nancy 1904), France.
Le mathématicien Henri Cartan est le fils du mathématicien Élie Cartan et de Marie-Louise Bianconi. Henri CARTAN fait ses études au Lycée Buffon à Paris et prépare au Lycée Hoche de Versailles, l'Ecole normale supérieure où il entre en 1923.
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CASTELNUOVO Guido (1865-1952) 
Né à Venise, Castelnuovo étudia les mathématiques à l'Université de Padoue. Assistant à l'Université de Turin, il fut appelé à l'Université de Rome, en 1891. Il était président de l'Académie des Lincei de 1946 à sa mort.

CAUCHY Augustin-Louis (1789-1857), France.
Né à Paris, Cauchy, après l'École polytechnique; passa par l'École des ponts et chaussées et participa comme ingénieur à divers travaux publics. En 1813, il revint à Paris pour enseigner à l'École polytechnique, à la Faculté des sciences et au Collège de France. En 1816, il fut nommé membre de l'Académie des sciences. Lors de la révolution de juillet 1830, Cauchy s'exila à Turin, puis à Prague, où il devint le précepteur du petit-fils de Charles X. En 1838, il retourna en France, reprit son travail à l'Académie et, en 1848, retrouva une chaire à la Sorbonne. 
Le cours d'analyse que Cauchy donne à l'École Polytechnique est publié en 1821 et 1823 (, qui devait devenir la référence de l'analyse au XIXès. en mettant en avant la rigueur, et plus seulement l'intuition. C'est la première fois que de vraies définitions de limites, de continuité, de convergence de suites, de séries, sont énoncées. Cette rigueur reste toutefois encore relative, puisque que Cauchy "prouve" que la limite d'une série de fonctions continues est continue, ce qui est faux. Il est vrai que Cauchy ne dispose pas encore d'une définition claire et précise des nombres réels. 
Ses oeuvres complètes sont disponibles sur la site Gallica de la BNF.

CAVALIERI Bonaventura Francesco (1598-1647), Italie.
Né probablement en 1598 à Milan, Cavalieri entra très jeune dans l'ordre des jésuites. A Pise il fut introduit, vers 1616, auprès de Galilée. Cavalieri enseigna la théologie dans plusieurs monastères, notamment à Bologne, dès 1629. Il Y détint également la chaire de mathématiques de l'Université. 
Poursuivant les travaux de TORRICELLI et de KEPLER, CAVALIERI élabore en 1629 la théorie des indivisibles pour le calcul des aires et des volumes. Cependant, son traité publié en 1635,Geometria indivisibilibus continuorum nova quadam ratione promota ets assez peu clair et la notion d'indivisible n'est pas définie. Sa méthode est tout de même proche de la théorie de l'intégration qui va se développer ensuite.
Il obtient la formule suivante : ∫[0 ; a] x k dx = a k + 1 / (k+1) , enfin pas avec ces notations !

Notons que le symbole log. était utilisé par l'italien CAVALIERI dans Directorium generale Vranometricum en 1632.(Voir histoire des symboles mathématiques)

CAYLEY Arthur (Richmond 1821- Cambridge 1895), Angleterre.
Né à Richmond (Angleterre) de marchands anglais établis à Saint-Petersbourg, Cayley a vécu en Russie jusqu'à l'âge de huit ans. Il passa les années 1838-1849 au collège de la Trinité à Cambridge, étudiant les mathématiques et le droit et fut appelé au barreau, en 1849. En 1863, il obtient une chaire de mathématiques pures de Cambridge et peut enfin se consacrer pleinement aux mathématiques.
Ses travaux mathématiques [...]

CECH Eduard (1893-1960) 
Né' à Straéov (Bohême), Cech fit ses études à l'Université de Prague et passa son doctorat en 1920. Après une année de collaboration avec Fubini à Turin, 'Cech fut nommé, en 1923, professeur de mathématiques à l'Université de Brno et, en 1945, à l'Université de Prague.

CHASLES Michel (1793-1880)
Né à Epernon, Chasles entra à l'École polytechnique en 1812, fut mobilisé, en 1814, pour la défense de Paris et accepté dans le corps du génie. Il y renonça pour se consacrer aux études. De 1841 à 1851, il enseigna à l'École polytechnique. Une chaire de géométrie supérieure fut créée pour lui, en 1846, à la Sorbonne. Il était membre de l'Académie des sciences depuis 1851. 
Il élabore d'important travaux en géométrie projective en redémontrant (sans les connaître), beaucoup de travaux de STEINER. Il réintroduit la notion de birapport (oubliée depuis DESARGUES), étudie la transformation de figures et de propriétés géométriques par les homographies. C'est d'ailleurs lui qui introduit ce terme.
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CHEVALLEY Claude (1909-1984)
Né à Johannesburg (Transvaal) où son père était Consul général de France, Chevalley fut élève à l'École normale supérieure de 1926 à 1929. Il enseigna aux Universités de Strasbourg et de Rennes de 1936 à 1938, puis aux États-Unis à l'Université de Princeton (1940-1948) et à l'Université Colummbia (1948-1955). Revenu en France, il fut professeur à la Sorbonne de 1955 à sa retraite en 1978. Il était correspondant de l'Académie des Sciences. 
Ses travaux portent sur la théorie des nombres, l'algèbre, la géométrie algébrique et la théorie des groupes de Lie. Il propose en 1955 une méthode générale de construction de groupes finis simples.

CHOLESKY André-Louis (Montguyon, Charente 1875 - Bagneux (Aisne) 1918), France.
Fils de restaurateurs charentais, André-Louis CHOLESKY est admis en 1895 à l'Ecole polytechnique. Il entre dans l'armée et devient commandant d'artilllerie. On l'affecte à la section géodésique du service géographique; ses aptitudes théoriques et ses idées nouvelles sur le sujet sont très appréciées. Il y poursuit toute sa carrière et travaille successivement en Crète, en Afrique du Nord et, pendant la Première Guerre mondiale, en Roumanie. Revenu fil France, il tombe sur le front deux mois avant l'armistice. C'est dans le but d'applications à la géodésie que CHOLESKY étudie la résolution de systèmes d'équations linéaires. La factorisation qui porte son nom paraît de manière posthume en 1924 dans un article du Bulletin géodésique sous le titre Procédé du commandant Cholesky. Il se termine par l'algorithme de résolution d'un système d'équations linéaires élaboré par celui-ci. 
Son nom resta attaché à une factorisation matricielle, la factorisation de Cholesky.

CHRISTOFFEL Elwin Bruno (1829-1900).
Né à Monschau, en Allemagne, Christoffel étudia à l'Université de Berlin, où il obtint son doctorat en 1856. Il enseigna, de 1859 à 1862, à l'Université de Berlin, de 1862 à 1869, à l'École polytechnique de Zürich, de 1869 à 1872 à l'Académie de commerce à Berlin, de 1872 à 1892 à l'Université de Strasbourg, nouvellement fondée par les Allemands.

CHUQUET Nicolas (Paris vers 1445 - Lyon vers 1500), France.
Ce médecin de profession s'intéresse aussi aux mathématiques. On lui doit "triparty en la science des nombres" (1484), le plus ancien traité d’algèbre écrit en français. 
Il y introduit la notation par exposant, y compris les puissances de 0 et les puissances négatives.
Il y expose par ailleurs les nombres et la numération indienne de position, les opérations arithmétiques et les racines mais son oeuvre non imprimée à une diffusion très restreinte. [HaSu] p81

CLAIRAUT Alexis-Claude (1713-1765), France.
Né à Paris, fils d'un professeur de mathématiques, Clairaut s'est plongé très jeune dans l'étude des mathématiques. Il fut élu membre adjoint de l'Académie des sciences à l'âge de dix-huit ans. Il prit part avec Maupertuis à une expédition en Laponie (1736-37) pour calculer un degré de méridien. CLAIRAUT est, avec le suisse EULER (1707 - 1783), l'un des premiers à utiliser les dérivées partielles.
(Voir le dossier fonctions de plusieurs variables) [Encyclo. U.]
CLAIRAUT établit les équations de quelques surfaces quadriques (sphère, cylindre, paraboloïde, hyperboloïde à deux nappes, ellipsoïde).
CLAIRAUT montre que les courbes gauches (courbes de l'espace) peuvent se décrire comme intersection de deux surfaces. [DaDaPe] p 137

CLAVIUS Christoph (1537-1612), Allemagne.
Né à Bamberg (Allemagne), Clavius entra dans l'ordre des jésuites en 1555 à Rome. Il fit des études à l'Université de Coïmbra (Portugal), puis enseigna les mathématiques, d'abord au Collegio Roomano, puis à l'Université de Rome.

En 1579 on demanda à Clavius de préparer les bases d'un nouveau calendrier pour corriger le calendrier julien. Il utilisa pour cela les Tables d'Erasmus Reinhold. Le calendrier qu'il proposa fut promulgué par le pape Grégoire XIII en 1582 et progressivement adopté dans le monde sous le nom de calendrier grégorien.
Il était adversaire du système de Copernic et fut combatu et moqué par nombres de mathématicines dont François Viète (dans une série de pamphlets, comme l'Adversus Christophorum Clavium explicatio).

Il a rédigé en 1574 une traduction latine des Éléments d'Euclide qui demeure une version de base pour les mathématiciens de la Renaissance, dont Descartes et Leibniz.
Par ailleurs, il a écrit aussi un livre d'algèbre en 1608, et fut le premier à utiliser le point décimal.
Son Algebra (Rome 1608) marque la première apparition des symboles « + » et « - » en Italie bien que ces symboles furent introduit par l'allemand WIDMAN. (Pour en savoir plus => histoire des symboles)

CLEBSCH Rudolf Friedrich Alfred (1833-1872) 
Né à Kônigsberg, Clebsch y fit ses études, puis perfectionna sa formation à Berlin. Sa carrière académique débuta, en 1858, à l'Université de Berlin, se poursuivit, jusqu'en 1863, à l'École polyytechnique de Karlsruhe, de 1863 à 1868, à l'Université de Giessen et, à partir de 1868, à l'Université de Gôttingen. Il fonda, en 1868, avec Carl Neumann les "Mathematische Annalen" .

CLIFFORD William Kingdon (1845-1879) 
Né à Exeter (Angleterre), Clifford fit ses études au collège de la Trinité à Cambridge. A partir de 1871, il fut professeur de mathématiques appliquées à l'University College de Londres. Il fut élu membre de la Royal society en 1874. Il est mort de turberculose à Madère. .

CODAZZI Delfino (1824-1873) 
Né à Lodi, en Italie, Codazzi fut d'abord enseignant aux lycées de Lodi et de Pavie, puis de 1865 à sa mort, il fut professeur à l'Université de Pavie. Ses travaux traitent de la géométrie différentielle. Il poursuit les travaux du mathématicien allemand GAUSS Carl Friedrich (1777-1855) sur la recherche des scalaires qui caractérisent une surface.

CONDORCET Marie Jean Antoine Caritat de (1743-1794), France.
Né à Ribemont dans une famille de vieille noblesse, élevé par les jésuites, le marquis de Condorcet vécut à Paris dès 1758. Il fut élu membre de l'Académie des sciences, en 1769, et en devint le secrétaire perpétuel, en 1776. Sous Turgot il fut inspecteur de la monnaie et directeur de la navigaation. Condorcet participa activement aux événements de la Révolution française. Il faut arrêté le 27 mars 1794. Le lendemain il fut trouvé mort dans sa prison de Bourg-la-Reine.
Ses travaux traitent du calcul intégral et les probabilités. Il a pour objectif d'appliquer la théorie des probabilités dans les sciences sociales et est le premier à étudier mathématiquement le sytème électoral. Il est considéré comme un des premiers sociologues.
Le symbole ∂ est utilisé en 1770 par CONDORCET Marie Jean Antoine Caritat de (1743-1794) dans "Memoire sur les Equations aux différence partielles," publié dans Histoire de L'Academie Royale des Sciences (1773). (Voir histoire des symboles mathématiques).

COTES Roger (1682-1716) 
Né à Burbage (Angleterre), Cotes fut éduqué au collège de la Trinité à Cambridge. En 1706, il Y fut nommé professeur d'astronomie et de philosophie naturelle et fit construire un observatoire. En 1711, il devint membre de la Royal Society.
Il étudie les racines n-ième de l'unité et montre que cela revient à partager un cercle en n parties égales. Il travaille sur le logarithme d'un complexe et donne en 1714 la formule : ln ( cos x + i sin x ) = ix.
COTES est l'auteur d'une méthode proche de celle des moindres carrés et il est le premier à intégrer des fractions rationnelles dont le dénominateur est de degré 2. Ses travaux ne seront publié qu'après sa mort par Robert SMITH (1689 - 1768).

COURANT Richard (1888-1972) 
Né à Lubliniec (Pologne), Courant fit ses études à Breslau, Zürich et à Gôttingen sous D. Hilbert. Il enseigna les mathématiques à l'Université de Gôttingen (1912-1934), puis à l'Université de New York.

CRAMER Gabriel (1704-1752), Suisse.
Né à Genève, Cramer, dès l'âge de 18 ans, partagea avec G. L. Calandrini la chaire de mathématiques de l'Académie de Calvin. En 1734, Calandrini devint professeur de philosophie; Cramer prit alors la chaire de mathématiques et, en 1750, il succéda à Calandrini, mais pour un an seulement.
Le travail par lequel il est le mieux connu est son traité sur les courbes algébriques publié en 1750 ; il contient la plus ancienne démonstration qu'une courbe du n-ième degré est déterminée par n(n+3)/2 points. Son oeuvre la plus connue est son Introduction à l'analyse des lignes courbes algébriques (1750). Fondateur, avec LEIBNIZ, de la théorie des déterminants, CRAMER a aussi donné son nom à une règle et à un paradoxe, a calculé orbites et aphélies des planètes.

CRELLE August (Brandebourg 1780 - Berlin 1855), Allemagne.
August CRELLE est un ingénieur et mathématicien dont les travaux portent surtout sur la géométrie du triangle. Il reste surtout célèbre pour avoir créé en 1826 la revue : Journal für die reine und angewandte Mathematik connu sous le nom deJournal de Crelle.
Le succès de cette revue et rapide et nombres de découvertes mathématiques du 19ème siècle y paraîtront. Dès la 1ère année, le jeune norvégien Niels ABEL (1802 - 1829) y publie ses travaux ce qui participera à sa renommée.
CRELLE est aussi ingénieur, il établit en 1838 la première ligne ferroviaire d'Allemagne.

CREMONA Antonio Luigi Gaudenzio Giuseppe (1830-1903), Italie.
Né à Pavie, Cremona, après s'être battu, en 1848, contre les Autrichiens, fit des études de génie civil et d'architecture (1849-53). Il ne put cependant obtenir de poste officiel jusqu'en 1855, quand on lui permit d'enseigner dans divers lycées. Dans la suite il fut professeur à l'Université de Bologne, à l'Institut polytechnique de Milan, à l'École polytechnique et à l'Université de Rome.